Survivre au désastre après Katrina

La temporalité du désastre, ouvrant à un temps qualitativement différent, supposé homogène, délivre pourtant des opportunités requérant réponses en rebond de la part ceux qui y sont pris. L’impact Katrina, dans univers urbain gorgé d’eau aura eu pour effet aussi bien faire émerger lignes résistance que d’ouvrir vannes nouveaux flux. En l’absence toute organisation secours par les pouvoirs publics, Néo-Orléanais affligés maladies mentales chroniques auront été livrés eux-mêmes ville inondée, ainsi le capturent éléments d’histoire orale récoltées pendant quatre ans d’observations. Pour certaines ces personnes souffrant au long cours, survivre désastre ne tranchait rien avec leurs vies antérieures, s’y retrouvant prises mêmes sinuosités circulaires, portées flots et sans aucune force extérieure vers laquelle se tourner adosser élans, tels navigateurs l’époque marine voile encalminés, faute moindre brise, zones équatoriales. d’autres ce fut l’occasion rompre scripts enclavaient leur quotidien : routines rapports patient-soignant, poids stigmate. Loin stagner, ils bougèrent, improvisant chaque tournant rencontré, qu’il aille d’une intervention divine ou d’un simple concours circonstances. prise multiples sous courants, bricolèrent solutions provisoires gré rencontres ressources dénichées. De cheminements déambulations composent une géographie lieux monde grand ouvert, bonne distance corridors institutionnels espaces marginaux bridant agir rétrécissant l’éventail relations. L’arche monumentale Marc Bradford, directement inspirée résonne particulièrement cette variété d’expériences, l’exclusion possible communauté renaissante. Aussi précaire soit-elle.